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Alexa, McAfee et langue française
👉 nos 3 histoires de la semaine
🔎 Hello, et bienvenue dans notre newsletter du vendredi. L’objectif : vous sélectionner les meilleures histoires sur l’économie de la création qu’on a lues, vues, entendues dans la semaine et qu’on vous conseille pour votre week-end (pour s’abonner si ce n’est pas fait c’est ici).
👉 Dans l’édition de cette semaine (entre autres) : du grand n’importe quoi sur Alexa, le plus « scandalous » des boss de la Silicon Valley et au moins une stat’ que vous ignoriez sur la langue française…
🧨 Au programme : 1 243 mots pour 3 minutes de lecture.
Enjoy et bon week-end ! David et Harold.
1. Alexa, insulte-moi
Ceci n’est pas une insulte // © Getty
L’exercice imposé des fins d’années, ce sont les bilans, les tops, les flops, les listes… Et il y en a un qui nous a particulièrement plu, c’est celui du The Guardian qui a épluché la liste des questions les plus posées à Alexa par les Britanniques en 2023. On n’est pas tout à fait sûr de pouvoir donner un sens à tout ça mais on voulait vous le partager pour vous rappeler ce que peut être l’essence même de cette ère numérique.
• Marina Hyde, l’autrice de cette drôle d’enquête, prend la peine de nous rappeler ce que représente Alexa aujourd’hui : « Avant, c'était un déshumidificateur qui vous espionnait ; aujourd'hui, c'est plutôt une présence invisible et omnisciente. Alexa, l'assistant virtuel omniprésent d'Amazon doté d'une faible intelligence artificielle. » Et c’est vrai que Chat GPT l’a bien ringardisée.
• La question la plus posée à Alexa concerne donc la taille du footballeur Lionel Messi. Pas très intéressant en soi. Alors Marina Hyde est allée fouiller dans la catégorie « surprising request ». Et la demande la plus surprenante qu’elle a trouvée c’est celle-là : « Alexa, insulte moi ». Pourquoi demander à un assistant virtuel de vous insulter ? Probablement parce qu'Alexa dispose d'une vaste réserve d'insultes et que les gens ont envie d'en entendre. Et ça questionne aussi beaucoup nos attentes en matière d’IA.
• On vous passe la catégorie « Top 10 des pets » qui ne surprend pas outre mesure la responsable d'Alexa pour le Royaume-Uni et l'Irlande : « De la plus significative à la plus banale en passant par la plus excentrique, ces questions fournissent un autre aperçu fascinant de la façon dont on utilise Alexa pour apprendre, obtenir de l'aide pour des tâches ou demander un divertissement rapide. » Fascinant, c’est le mot…
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2. McAfee, l’homme derrière l’antivirus
Oui, cet homme est un génie de la Silicon Valley // © Getty
McAfee, c’est le logiciel anti-virus le plus connu de la planète. Mais derrière le programme, il y a un homme, moins connu du grand public, au parcours complètement déjanté. Sa vie, son œuvre, ses disgrâces sont racontées dans un podcast de Bloomberg en six parties que l’on vous conseille chaudement pour 3 raisons :
• Le temps long : quand Bloomberg se plonge dans une histoire, le média américain ne le fait pas à moitié. Ici, vous vivez une plongée auditive de près de 6 heures (6x50 minutes) pour comprendre le personnage McAfee. Chaque épisode est indépendant (même si un « quick récap » vous permet de ne pas être trop paumé.e) et raconte une phase de la vie de McAfee.
• La qualité (et multitude des sources) : pour cette série, Bloomberg est allé chercher le plus de témoins possible. Des premiers associés du fondateur expliquant que leurs bureaux servaient aussi de clubs libertins à ses camarades de classe qui racontent le premier business du géant de la cybersécurité : la vente de cocaïne à l’université.
• Si ce type de contenus vous plaît, on vous conseille une autre série de podcasts sur la tech, produite par Vox cette fois-ci : Land of the Giants. Au programme : une saison = une entreprise = un paquet de scoops à la clé, toutes ces petites histoires qui font la grande et qu’on adore ressortir à la machine à café. Coup de cœur pour la saison sur Meta et les dessous des grosses engueulades entre Zuckerberg et les deux fondateurs d’Instagram : Kevin Sytrom et Mike Krieger.
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3. Do you speak french ?
Une rue de Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo, une ville où il y a autant de locuteurs français qu’à … Paris // © Getty
L’article à lire pour ceux et celles qui s’intéressent au rayonnement culturel de la France et du français, aux bienfaits — si si il y en a — des réseaux sociaux, et à la puissance d’une jeunesse joyeuse et inventive. Ce reportage est un festival de punchlines, je vous en livre trois :
• « Plus de 60 % de ceux et celles qui parlent français tous les jours vivent désormais en Afrique, et 80 % des enfants qui étudient en français se trouvent en Afrique. Il y a autant de locuteurs français à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo, qu'à Paris.
• À travers des plateformes comme TikTok et YouTube, ils font vivre les mots, remodelant la langue française depuis des pays africains tels que la Côte d'Ivoire, autrefois colonie française.
• « Nous avons essayé de rapper en français pur, mais personne ne nous écoutait », a déclaré Jean Patrick Niambé, connu sous le nom de Dofy, un artiste de hip-hop ivoirien de 24 ans. « Alors, nous créons des mots à partir de nos propres réalités, et ensuite, ils se propagent. »
PS : les Ivoiriens ont définitivement réglé la question pain au chocolat vs chocolatine. En français, un « pain choco » est un « mignon petit copain ». On peut donc passer à autre chose. Et c’est sur le New York Times, en anglais donc, qu’on en apprend autant sur la vivacité d’une langue sans frontière et revivifiée.
One more thing
Dans la délicieuse lettre Arobase, on nous raconte l’histoire de Clément Corcy, 27 ans. Qui a trois passions dans la vie : Johnny Hallyday, surtout, les standards de la variété française et les IA. Vous l’aurez compris, Clément a mixé tout ça et maintenant il fait chanter à l’idole des anciens jeunes des chansons des autres grâce à des outils d’intelligence artificielle. Je vous laisse juger du résultat. Mais la démarche et la réponse des ayant-droits est super intéressante.
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