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Big Short, Shein et MKBHD
👉 nos 3 histoires de la semaine
🔎 Hello, et bienvenue dans notre newsletter du vendredi. L’objectif : vous sélectionner les meilleures histoires sur l’économie de la création qu’on a lues, vues, entendues dans la semaine et qu’on vous conseille pour votre week-end (pour s’abonner si ce n’est pas fait c’est ici).
👉 Dans l’édition de cette semaine (entre autres) : de la fast-fashion, le créateur-chouchou des équipes de marketing du monde entier et une mise risquée qui pose question.
🧨 Au programme : 1 256 mots pour 3 minutes de lecture.
Enjoy et bon week-end ! David et Harold.
1. Shame on Shein
Ça ferait un joli tract…
Shein c’est le mythe de Sisyphe appliqué à la fast fashion. Pour un H&M ou un Zara qui changent leurs pratiques, vous avez une autre marque qui prend sa place. Avec la startup chinoise lancée en 2012, tout a pris des dimensions hors du commun.
Avec sa capacité à proposer 10 000 articles nouveaux chaque jour, elle représente aujourd'hui la moitié des ventes de mode rapide (plus que H&M et Zara réunis), elle est évaluée à 66 milliards de dollars et elle envisage d’être cotée en Bourse. Une croissance dont on soupçonne qu’elle se fait grâce à du travail forcé. Mais la résistance s’organise contre l’Etoile Noire de la mode et c’est Fast Company qui nous le raconte. On vous le résume
• La seconde main en première ligne : Des plateformes de revente comme Vestiaire Collective et ThredUp aux États-Unis ont pris clairement position contre Shein, et c’est une première, elles la ciblent même dans leurs campagnes marketing. L’argument mis en avant : les dommages causés par la mode rapide sur les personnes et la planète. Leur proposition : acheter des vêtements d'occasion comme alternative plus durable.
• Les moyens de pression : Vestiaire Collective a exclu Shein (et d'autres marques de fast fashion) de sa plateforme pour sensibiliser les consommateurs. ThredUp, tout en vendant toujours des marques de mode rapide pour éviter leur mise en décharge, ne rémunère pas et ne se rémunère pas pour les articles de marques de basse qualité comme Shein. Bref, vous pouvez juste les donner. L’objectif est de créer un avenir dans lequel on réutilisera davantage de vêtements qu’on en produit.
• Et après : La fast fashion ne se limite pas à des prix bas et à une qualité médiocre. Il s'agit aussi pour les marques de sortir constamment de nouveaux produits, puis de les promouvoir pour que les consommateurs aient envie de les acheter. Ça va prendre du temps, mais l’objectif de cette riposte est de pouvoir prendre le temps d'éduquer les consommateurs sur la manière d'acheter de manière plus responsable.
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2. MKBHD sinon rien
Portrait YouTubesque.
Si vous êtes sur YouTube au moins une fois par jour, vous avez déjà forcément croisé son visage. MKBHD aka Marques Brownley est devenu en un peu plus de 10 ans le youtubeur référence sur tous les sujets tech avec près de 18 millions (!) d’abonnés. Mais là où l’on attendait pas, c’est sur les… voitures. On vous explique en 3 qualités pourquoi c’est logique.
• Se diversifier. À chaque fois que MKBHD sent un sujet ou un format monter, il ne se pose pas la question, il créé. En voyant l’émergence des voitures électriques et des technologies dernier cri qui vont avec, MKBHD et son équipe ont créé une chaîne YouTube spécifique : Autofocus. 727 000 abonnés.
• Devenir indispensable. Aujourd’hui, les marques estiment avoir réussi leur promo quand elles apparaissent sur sa chaîne. Et le citent même lors des présentations de leur produit. Apple livre au youtubeur ses nouveaux iPhone en avance pour qu’il puisse en tourner une review. Tesla lui ouvre ses portes pour l’essai de son dernier Cybertruck (16 millions de vues) ou pour un tête-à -tête avec Elon Musk dans son usine.
• Être précurseur. Plus généralement, MKBHD est le symbole d’une industrie qui se concentre de plus en plus sur des personnalités que sur des collectifs, que cela soit des médias ou des institutions. Cette semaine, un papier très instructif a retenu notre attention. Celui du média américain « Press Publish » spécialisé sur les créateurs qui raconte l’histoire de Phil Edwards, journaliste chez Vox licencié qui emmène avec lui sa communauté sur sa propre chaîne YouTube (264 000 abonnés) pour y faire les sujets qu’il ne peut plus faire dans son média. Avant lui, d’autres journalistes de la maison Vox comme Johnny Harris ou Cleo Abram avaient pris la même décision. Un aller sans retour.
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3. Big short contre Israël
L’argent, le nerf de la guerre…
C’est parce qu’on a lu cette histoire notamment dans le quotidien israélien Haaretz qu’on ne l’a pas immédiatement rangée dans le grand casier « complot ». Ça nous rappelait un peu les conspirations du 11-Septembre. Mais, comme c’est Haaretz, et que toute la presse sérieuse en a parlé, on s’est intéressé à l’affaire. On vous la résume en 3 + 1 points.
• Début décembre, 2 chercheurs américains ont affirmé que des investisseurs non identifiés auraient été au courant au préalable de l'attaque du Hamas le 7 octobre, et en auraient tiré profit. Ils auraient « shorté » des actions d’entreprises cotées à la bourse de Tel-Aviv.
• Avec un certain sens du titre « Trading on Terror », les deux chercheurs ont mis tout le monde en alerte. Haaretz se demandant même s’il ne fallait pas chercher du côté du Hamas l’auteur de ce « délit d’initié ». Les autorités israéliennes ont donc diligenté un rapport.
• Réponse des autorités israéliennes le 5 décembre : le rapport est « inexact et irresponsable ». Les deux chercheurs auraient mal calculé les profits potentiels en raison d'une erreur de conversion de devises, ramenant le bénéfice de la vente à découvert à un chiffre beaucoup plus bas (on parle de millions de shekels et pas de milliards, ce qui rend en effet l’anomalie moins anormale.
• Et comme il y a désormais des complots partout, Haaretz a dû démentir des captures d’écran de titres de l’article qui lui faisait dire que des Israéliens avaient misé contre la bourse israélienne. « Toujours préférer l'hypothèse de la connerie — ou de l’erreur de virgule, nda — à celle du complot. La connerie — et l’erreur de virgule, nda — est courante. Le complot exige un esprit rare. »
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