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Et si Wemby était une start-up...

👉 il serait une 🦄

🔎 Hello, on vous emmène cette semaine dans la machine Wembanyama ou comment le joueur de basket le plus attendu de tous les temps a des leçons à donner pour la réussite de nos start-up.

👉 Où l’on apprend que Wemby est né en 2004, comme Facebook…

🧨 Au programme : 1 690 mots pour 4 minutes de lecture.

Enjoy ! David.

👀 Et si Wemby était une start-up…

S’il était une start-up, il serait une licorne : une jeune entreprise à la croissance rapide et à la valorisation dépassant le milliard de dollars. Mais voilà, Victor Wembanyama est un joueur de basket qui défie les lois physiques de son sport, et qui a toutes les aptitudes pour en changer le visage et l’amener ailleurs.

Clairement, le jeune homme de 19 ans dépasse déjà les frontières de son sport. Alors, on a fini par se demander s’il n’était pas vraiment une licorne en fait. Si son évolution n’était pas le parcours parfait d’une start-up en devenir dans l’économie de la création telle qu’on la connaît. Et si, in fine, Wemby ne devait pas montrer le chemin à toutes les licornes made in France qui voudraient faire leur trou dans la Silicon Valley / la NBA.

Pour cela, on a eu l’aide de Lionel Maltese, maître de conférences à Aix Marseille Université, professeur associé à la Kedge Business School et spécialiste de l’économie du sport, et de Julien Guerineau de la Fédération Française de Basket Ball.

Règle n°1 : susciter la hype

Rien que ce levé de coude pourrait lever des fonds // © Getty

Petit rappel des faits : le jeune homme est né il y a 19 ans dans les Yvelines. Très vite, son potentiel physique et d’adresse saute aux yeux. Il se forme à Nanterre, passe par la pépinière fédérale du basket français avant de rejoindre l’ASVEL, le club de Tony Parker, puis le club de Boulogne-Levallois. Il fait déjà parler de lui mais c’est lors d’un match à Las Vegas joué en 2022 avec son club francilien que les Américains confirment IRL ce qu’ils ont surtout vu en vidéos.

La raison en est simple, c’est un produit jamais vu sur le marché du basket, un peu comme ce que Humane cherche à faire sur celui du smartphone. « C’est un ovni, explique Lionel Maltese. Il a des caractéristiques physiques, un rapport taille vitesse qui est du jamais vu, tous sports confondus. » Constat partagé par Julien Guerineau : « Il n'y a jamais eu un joueur comme Victor Wembanyama. Un joueur de 2m23, 2m24 qui est capable de courir comme il court, de shooter comme il shoot, de dribbler comme il dribble, ça n’a jamais existé. »

Résultat, il n’y a jamais eu une telle hype, poursuit Julien Guérineau : « Son impact médiatique aussi, c’est du jamais vu pour un basketteur français. A part Tony Parker bien sûr mais lui c’était aussi pour des raisons extra sportives. »

Une première levée en série A réussie : c’est San Antonio qui a raflé la mise en sélectionnant le jeune Français premier de la draft de la NBA 2023.

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Règle n°2 : Devenir incontournable

« Extraterrestre » on vous dit // © Getty

Maintenant qu’il a mis une basket là où ça se passe, le basketteur français sait ce qu’il lui reste à faire : confirmer. « La NBA n’a pas forcément besoin de Victor Wembanyama pour se développer mais elle a besoin de joueurs comme lui, explique Julien Guerineau. La NBA a besoin de stars. C'est comme ça qu’elle fonctionne. C'est pour ça qu'elle l'a fait monter en épingle pendant un an et que quand il est arrivé en NBA, il était déjà extrêmement attendu. »

Parce que tout est organisé pour repérer des pépites comme lui et en faire des actifs, analyse Lionel Maltese : « La NBA sait saisir les opportunités pour faire évoluer ses affaires et le joueur français est une. Elle est en avance dans bien des domaines, le développement à l’international, la diffusion en streaming, la création de nouvelles compétitions… C’est la ligue sportive la plus puissante et la plus professionnelle aux USA, voire dans le monde encore. Avec le meilleur marketing. »

Ses records de précocité font qu’on le compare déjà aux meilleurs. Pas suffisant pour porter son équipe à lui tout mais assez pour nourrir tous les espoirs en lui. Et devenir incontournable.

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Règle n°3 : Ouvrir de nouveaux marchés

Mettre une tête à Rudy Gobert, il fallait le faire // © Getty

Si on croit aussi fort en Victor Wembanyama du côté de la NBA, ce n’est pas que pour des raisons sportives. C’est pour développer toujours plus sa puissance globale. Il y a eu un précédent célèbre, comme le rappelle Lionel Maltese : « Si on cherche une équivalence, il y a eu Yao Ming, qui était un pivot de 2,29 mètres. Il y avait beaucoup d’attente parce qu’il était chinois et que le marché chinois est un marché de plus d’un milliard de personnes. Sauf que Yao Ming n’a pas eu de résultat, car trop souvent blessé. »

Pour Wemby, on pense évidemment au marché français et européen. Â« On a envie de le voir en équipe de France, espère Julien Guerineau, car il peut lui donner une autre dimension au basket français. De l’associer à des joueurs comme Rudy Gobert et Bilal Coulibaly, ça pourrait offrir des perspectives incroyables d'un point de vue sportif, mais aussi économique. Avec un joueur comme lui, l’exposition médiatique est décuplée. Et pour une fédération sportive comme la nôtre, c'est toujours intéressant. »

Pour le reste, il est encore trop tôt pour savoir où il peut porter le basket en général. De la même manière qu’on ne sait pas où un Chat GPT pourra nous amener.

Wemby côté audiences

  • 377 millions : le nombre de vues cumulées sur les vidéos consacrées à Victor Wembanyama sur la NBA App et sur les réseaux sociaux de la NBA

  • 200 % : augmentation de l’audience en direct des matchs des Spurs sur League Pass (chaîne de la NBA disponible sur abonnement) en France

  • 499 000 : le nombre de vues sur les vidéos de la page Facebook NBA France dans les 24h qui ont suivi sa première victoire, l’audience la plus importante de ces cinq dernières années

  • 2,99 millions : le nombre de personnes qui ont regardé en moyenne son premier match

Sources : NBA / Facebook

Règle n° 4 : Savoir s’entourer

Ses premiers business-angels : papa et maman Wemby // ©Getty

Là encore, difficile de ne pas penser à toutes ces entreprises à forte croissance où tout reposerait sur les épaules d’un fondateur, aussi charismatique qu’il ou elle soit. Quand on est autant attendu, autant sollicité, on a vite fait de perdre la raison et d’oublier ses vrais objectifs et son cœur de métier. Par chance, Victor est tombé dans la bonne team. « Le danger pour lui, raconte Lionel Maltese, ça pourrait être la mauvaise gestion de la part de sa franchise. Sauf qu’aujourd'hui, San Antonio est une de référence en termes de gestion de joueurs. Il est tombé au bon endroit au bon moment. »

Car pour s’imposer à la fin, il faut penser l’entourage qui va avec les ambitions. Lionel Maltese : « Personne ne s'attend à ce que son équipe soit qualifiée en play-off cette saison parce qu'elle est faible. C’est normal. Mais dans les années qui viennent s'il se construit une équipe autour de lui, logiquement, il devrait gagner des titres individuels mais surtout collectifs. »

Changer de catégories, c’est aussi apprendre à gérer les nouvelles sollicitations et se développer pas à pas. Ça n’inquiète pas non plus Julien Guérineau : « Il a le monde à ses pieds. Comment est-ce qu'on réagit quand on a 19 ans et qu'on fait face à des attentes aussi incroyables ? Il est scruté de partout. Mais il a plutôt l'air de bien s'en sortir. C'est quelqu'un d'extrêmement intelligent. Est-ce qu'il va avoir le temps de le faire posément ? Est-ce qu'il va avoir l'espace, la bienveillance qu'il faut pour qu'il puisse continuer à évoluer en tout cas ? »

Et pour conclure…

Quand Wemby regarde son avenir // © Getty

Victor Wembanyama est bien la pépite que le monde du basket attendait pour changer un logiciel incarné par Lebron James depuis 20 ans. Pour vous donner une idée de ce que ces deux joueurs représentent à l’échelle de la Silicon Valley, puisqu’on cherche à coller à cette métaphore, deux dates. LeBron James naît en 1984, l’année de création du Macintosh. Wembanyama naît en 2004, l’année de la création de Facebook.

Quatre « naissances » qui pourraient symboliser l’impact qu’on attend d’une génération. Wemby, comme James, n’est pas le seul joueur d’ailleurs, il y en a d’autres de sa génération qui ont beaucoup de talents. Il lui faudra faire la différence. Il lui faudra être le meilleur et celui qu’on a envie d’aimer et de reproduire les gestes.

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