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Millenials orphelins, Musk en biopic, la grande peur des deepfakes

👉 nos 3 histoires de la semaine

🔎 Hello, et bienvenue dans cette nouvelle newsletter d’Hupster qui vous sera envoyée le vendredi matin. L’objectif : vous sélectionner les meilleures histoires qu’on a lues, vues, entendues dans la semaine pour décortiquer ce monde de l'économie de la création qui nous passionne tant (pour s’abonner si ce n’est pas fait c’est ici).

👉 Où l’on apprend qu’il est désormais possible d’être nostalgique de Facebook, si, si.

🧨 Au programme : 1 390 mots pour 3 minutes de lecture.  

Enjoy et bon week-end ! David et Harold.

1. La grande dépression de la « 1st generation »  

Goodbye good old Web2… // © Wired

Avec l’érosion, voire la dérive, des plateformes originelles comme Facebook, Instagram mais surtout Twitter, les utilisateurs de médias sociaux de la première génération n’ont désormais nulle part où aller. C’est le sujet d’une tribune publiée dans Wired, aux allures de gueule de bois, qu’on vous résume en 3 points :

  • • À son apogée, Twitter n’avait pas d’égal dans sa promesse initiale de rapprocher la société d'un idéal virtuel, avec ses conversations et ses analyses en temps réel. C’était une page blanche pour documenter ce qui nous arrivait et ce qui se passait autour de nous. Sans Twitter, pas de Black Live Matters, pas de #MeToo. C'était une révolution. Mais cette révolution sera bientôt derrière nous. (Si vous êtes nostalgique, on vous conseille ce podcast de Vox sur la naissance de Twitter racontée par ceux qui l’ont créé).

  • • Le mode d'expression d’alors était résolument numérique. Friendster, Blogger, Tumblr, Twitter et Facebook permettaient de trouver une communauté, d'aiguiser les envies créatives, d’assurer une carrière… Avec le temps, les médias sociaux ont même servi à renouer avec la vie civique. Ces mêmes médias sont aujourd’hui moins axés sur la connexion sociale réelle. Ils sont alimentés par l'apparence du lien social. Pour la « 1st Gen » des Millenials, un terrible effet ciseau : les nouvelles applications sont loin de leur besoin de socialisation et les anciennes sont devenues plus que décevantes.

  • • Il en ressort un sentiment collectif d’épuisement et de désintérêt. Le besoin de parler tous au même endroit est passé et l’impression reste que le bilan de ces années Twitter est négatif. Et surtout, il y a l’envie de ne plus être disponible à chaque instant. Internet promettait l’accès à un nouveau monde. La condition était d’y être branché en permanence. Désormais, le besoin de maîtriser son temps a pris le dessus.

UN MOT DE NOTRE CHAÃŽNE YOUTUBE

Nous avons publié cette semaine une nouvelle vidéo sur notre chaîne YouTube dans laquelle où vous raconte l’histoire de la boss des boss dans la Silicon Valley, celle qui a fait de Facebook un empire financier : Sheryl Sandberg (n’hésitez pas à vous abonner à la chaîne et à cliquer sur la cloche pour ne pas louper nos prochains portraits si ça vous a plu).

2. Biopic d’Elon Musk : nos 5 conseils à Darren Aronofsky

Dans le jargon, on appelle ça une « tête de vainqueur » // © Getty Images

Le réalisateur Darren Aronofsky prépare pour A24, dont nous avons raconté la saga dans notre toute première newsletter, un biopic sur Elon Musk. Le scénario sera basé sur le livre de Walter Isaacson, maître es biographies des seigneurs de la Silicon Valley (entre autres). Ça tombe bien, on n’a pas lu le livre, mais on a lu toutes les reviews dessus et on est en mesure de donner 5 conseils au cinéaste :

  • • 1. Appuyer sur l’enfance : Et il y a matière pour un prologue saisissant avec, au cÅ“ur, la relation tendue d’Elon avec son père, Errol, un ingénieur, qui a eu dix enfants de trois femmes différentes. Un père qui a encouragé une « robustesse physique et émotionnelle » chez ses enfants. Pour Elon, cela se traduit par une aversion pour la satisfaction et une incapacité à percevoir les signaux sociaux.

  • • 2. Le mettre face à tous ses ennemis : Et ils sont nombreux. Il s’est embrouillé avec Sergey Brin, co-fondateur de Google pour cause de rumeurs lui prêtant une liaison avec la femme de ce dernier. Il s’est fâché avec Bill Gates (faut le faire) et avec Jack Dorsey, cofondateur de Twitter. Il a jeté l’avocat Rudolph Giuliani ou Sam Bankman-Fried, fondateur et PDG de la défunte bourse de cryptomonnaie FTX, qui voulait acheter Twitter avec lui. Que de méchants en perspectives.

  • • 3. Jouer avec le grand ressort dramatique : Elon Musk a un plan pour sauver l’humanité : coloniser l'espace pour éviter les désastres potentiels de la civilisation. Mais il y a un méchant, le virus « woke » fondamentalement anti-science, anti-mérite et anti-humain et à cause duquel la civilisation pourrait ne jamais devenir multiplanétaire. La bataille sera épique.

  • • 4. Une fin sans fin : Elon Musk va-t-il mourir un jour ? Peut-être pas car il pense à se faire greffer des organes de cochon afin de prolonger sa durée de vie. Pourquoi cette idée ? Parce que les porcs ne développent pas les mêmes maladies dégénératives que l’homme. Une vision puisée chez les expériences de son entreprise Neuralink, qui a implanté des interfaces cerveau-machine chez les cochons.

  • • 5. Le clin d’œil pour les geeks : Il faut absolument une scène où Elon Musk joue à « The Battle of Polytopia », son jeu mobile préféré où en choisissant une civilisation et une technologie, on doit conquérir le monde. C’est pas très fin, mais ça veut tout dire.

  • • 6. (bonus) Sera-t-il le méchant ou le gentil de l’histoire ? On vous laisse répondre à cette question.

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3. Deepfake, la réalité derrière la fiction

Ce que vous voyez n’est pas un deepfake, mais bien une victime lambda d’une techno de pointe devenue hors de contrôle // © The Guardian

C’est l’histoire d’une photo qu’on a postée sur Facebook. Sauf que… si ça commence comme une histoire bien banale, ce qui est arrivé à Helen Mort, une Britannique d’une trentaine d’années victime d’un deepfake pornographique, est terrifiant. 

  • • Racontée par The Guardian dans un mini-documentaire d’une vingtaine de minutes : « My blond GF » diffusé (gratuitement) sur YouTube, cette histoire nous montre à quel point ce qu’il se passe en ligne a des répercussions sur la vie réelle. « Après avoir vu cette vidéo, je n’osais plus sortir de chez moi, je pensais que tous les gens que je croisais dans la rue l’avaient vue aussi », se répète Helen tous les jours. Elle nous montre aussi, et surtout, que cela n’arrive pas qu’aux autres.

  • • Le plus dur, c’est qu’Helen ne sait même pas comment ces deepfakes ont pu être créés. L’un d’entre eux porte même l’une de ses robes roses, avec laquelle elle a été prise en photo quand elle était bien plus jeune lors d’une cérémonie privée. Une photo qu’elle avait ensuite postée sur son compte Facebook. Comme nous tous. Et qui s’est retrouvée sur un autre corps que le sien, dans des postures qu’elle décrit douloureusement face caméra.

  • • Sur le fond, vous l’avez compris, ce documentaire est d’utilité publique. Sur la forme, il montre aussi les niveaux de production qu’un grand média anglo-saxon comme The Guardian est capable de mobiliser pour raconter une telle histoire. Ambiance « Black Mirror » et lugubre à souhait. Et ce n’est pas prêt de s’arrêter aux vues des derniers résultats financiers du média — qui se rémunère en majeure partie grâce aux dons de ses lecteurs (33 millions de dollars de revenus sur le numérique attendus pour l’année fiscale 2023/2024 rien qu’aux US). Si cela vous intéresse, on vous met en lien la page des docs du Guardian, vous n’en sortirez pas déçu.

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