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X en mode breaking, colo pour youtubeur, l'ex-boss de Google en Ukraine
👉 nos 3 histoires de la semaine
🔎 Hello, et bienvenue dans notre newsletter du vendredi. L’objectif : vous sélectionner les meilleures histoires sur l’économie de la création qu’on a lues, vues, entendues dans la semaine et qu’on vous conseille pour votre week-end (pour s’abonner si ce n’est pas fait c’est ici).
👉 Dans l’édition de cette semaine : des petits Américains préfèrent devenir youtubeurs qu’astronautes. Oui. Oui.
🧨 Au programme : 1 334 mots pour 3 minutes de lecture.
Enjoy et bon week-end ! David et Harold.
1. X, c’est encore là que ça se passe
Sam Altman a fait de X sa propre agence de RP pendant un week-end // © @sama (X)
La semaine dernière, on vous a raconté à quel point les utilisateurs de médias sociaux de la première génération déprimaient et n’avaient nulle part où aller. La question qui se pose : à quoi sert X, si ce n’est à servir de caisse de résonance aux théories racistes, antisémites et complotistes (comme le raconte The Guardian) ?
Et bien il y a une réponse à ça : on n’a encore pas trouvé mieux pour suivre l’actu en direct. On vient encore de le voir avec le feuilleton OpenAI/Sam Altman et c’est Fast Company qui nous rappelle cette évidence. Qu’on vous résume en 3 points :
• Malgré ses défauts, X reste peut-être le seul endroit où les nouvelles peuvent être postées par des individus et où elles seront vues et commentées rapidement par un large public mondial. Et ce ne sont pas les journalistes star de la tech californienne Kara Swisher et Emily Chang, pourvoyeuses de scoops à gogo dans l’affaire Altman qui vont nous contredire.
• C’est par le biais de tweets que tous les protagonistes de l’affaire OpenAI se sont exprimés de manière exclusive, jusqu’au patron de Microsoft.
• Une étude récente menée par l'Université d'Oxford, montre que X est toujours considéré comme une destination privilégiée pour les informations, contrairement aux autres réseaux sociaux.
Elon Musk connaît donc son dernier avantage concurrentiel à déconstruire pour finir le travail.
UN MOT DE NOTRE CHAÃŽNE YOUTUBE
Nous avons publié cette semaine une nouvelle vidéo sur notre chaîne YouTube dans laquelle où vous raconte l’histoire du génie des cryptos dans la tourmente : le sino-canadien Chengpang Zhao aka « CZ », fondateur de Binance, la plus grande plateforme d’échange de cryptos au monde. Cette semaine, CZ a plaidé coupable d’avoir enfreint des lois anti-blanchiment d’argent aux États-Unis et a été forcé de démissionner de son poste de CEO. Retour sur son parcours atypique juste ici (n’hésitez pas à vous abonner à la chaîne et à cliquer sur la cloche pour ne pas louper nos prochains portraits si ça vous a plu).
2. Un camp de vacances… pour devenir youtubeur
Voilà à quoi ressemble une école de youtubeurs // © Danielle Villasana (The Wasghington Post)
C’est l’histoire d’une petite entreprise texane qui a eu la bonne idée d’ouvrir une quinzaine de camps de vacances dans les plus grandes villes de l’État. Sauf qu’au programme, on est loin des jeux de ballon ou des ballades en forêt. Chez « CreatorCamp », on forme des bambins au montage vidéo sur CapCut (logiciel d’editing de ByteDance, propriétaire chinois de TikTok), on apprend à filmer sur iPhone 13 et on récite en chœur le mantra de chaque youtubeur qui se respecte : « Smash That Bell » (pour recevoir une notification à chaque vidéo publiée). Les 3 points à retenir de ce reportage passionnant du Washington Post sur ce summer camp pas comme les autres :
• Youtubeur est devenu un métier comme un autre. Aux États-Unis, dans les sondages d’opinions chez les plus jeunes, il arrive même devant astronaute (sic). Exemple avec Graham qui veut en faire son job dès aujourd’hui pour une raison : « gagner un paquet de fric » – Graham a 10 ans et a découvert Youtube à 3…
• YouTube, c’est aussi une « safe place ». Malgré tous les problèmes de modération que connaît la plateforme – qui ont été traités avec plus ou moins de succès ces dernières années, il n’y a qu’à voir comme les théories complotistes d’extrême droite continuent d’y proliférer (👋 Qanon) – ses tout jeunes utilisateurs la voient comme un endroit où ils sont en sécurité. Pour Sophia, 9 ans, interrogée dans le papier, devenir célèbre sur YouTube lui permettrait d’être protégée par « sa » communauté et de moins subir le harcèlement scolaire du quotidien. À méditer.
• Enfin, pour raconter de belles histoires il faut des moyens. Le Washington Post les a. Il suffit de voir les crédits à la fin du papier. En plus de Taylor Lorenz, LA journaliste star américaine sur tous les sujets qui touchent à l’économie des créateurs, il y a deux journalistes vidéo qui l’accompagnent sans compter la file d’éditeurs nécessaires à la relecture et à la mise en ligne du papier. Ajoutons aussi une motion-designeuse en post-prod qui rendra tout ça très élégant et l’opé est réussi. Bref, une bonne histoire c’est bien. Savoir la construire pour pouvoir la distribuer au plus grand nombre, c’est mieux.
UN MOT DE NOTRE SPONSOR
Sherpai, le guide IA pour atteindre les sommets des réseaux sociaux. Toutes vos données issues des réseaux sociaux au même endroit. L’intelligence artificielle pour les interpréter.
3. La start-up Army, de Kiev à Paris ou Don’t Be Ai Evil
Valery Zaloujny, chef de guerre technophile // © AFP
Il faut lire les mots du général Valery Zaloujny, le commandant en chef des forces armées ukrainiennes dans The Economist. D’abord parce celui qu’on appelle le « général de fer » livre une analyse sans fard et directe de la situation militaire :
• En résumé, la situation est bloquée / le pays rentre dans l’hiver / la contre-offensive n’a pas fonctionné / l’Ukraine n’a repris que 0.25% du territoire occupé par les Russes en juin / la ligne de front de 1000km n’a quasiment pas bougé / on peut encore espérer une avancée de dernière minute, mais il ne faut pas trop compter la-dessus.
Ensuite, et surtout parce que Zaloujny y livre son plan pour gagner la guerre :
• Il faut une rupture technologique. Et rapide, parce que l’Ukraine n’a pas vraiment les moyens d’attendre : dans une démocratie, chaque vie compte. Ce n’est pas vraiment le cas dans une dictature mafieuse à la mode Poutine. Il ne s’agit pas d’un nouveau missile, ou d’une version upgradée d’une arme létale. Il faut un véritable game changer. Prenant la guerre de 14 comme point de référence pour sa propre situation, Zaloujny pense avoir trouvé ce dont il a besoin.
C’est là qu’entre en scène Eric Schmidt, l’ancien CEO de Google :
• C’est, dit Valery Zaloujny, avec lui que les discussions ont été les plus enrichissantes. Cela ne surprendra personne. Éric Schmidt a toujours poussé pour que Google travaille avec le Pentagone, quitte à jeter à la poubelle le mantra originel de Google « Dont Be Evil ». Depuis son départ du géant américain, Schmidt a investi beaucoup d’argent dans les IA, et travaille à un « reboot » de l’armée US, via une Ai-rme fatale. Objectif : donner à son pays un avantage majeur face à la Chine. Avec l’armée ukrainienne en crash test ?
Goodies : Vous ne serez pas les seuls à avoir lu Zaloujny. Pierre Schill, le chef d’Etat-Major de l’armée de Terre française, en a fait un résumé passionnant sur son compte LinkedIn et livre ses conclusions : voici venu le temps de la Start-up Army.
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