Le meilleur des prédictions pour 2024

1. Episodiques : l’IA dans le vent, Apple dans le dur

Tout d’abord, on vous conseille le dernier numéro de la passionnante newsletter Episodiques, de Frédéric Filloux. Le même Filloux qui tient aussi le podcast Control F sur L’Express. On a aimé ses « prédictions arbitraires et péremptoires » :

• • l’IA sera partout mais la destruction de l’humanité n’est pas pour maintenant

• • les médias vont ouvrir de nouveaux fronts contre les opérateurs d’IA sur la question de la propriété intellectuelle

• • Apple et Google vont vivre une sale période

• • les App Stores vont décliner

• • Netflix va continuer d’écraser tout le monde

2. The Big Whale : la crypto doit ressusciter

Si vous vous intéressez même de loin au monde de la crypto, vous devez lire The Big Whale, la newsletter de Raphaël Bloch et Grégory Raymond. Cette semaine, ils prophétisent de bonnes nouvelles après des mois d’infortunes dans le secteur.

Les signes importants à suivre selon eux : 

• • la meilleure accessibilité du Web3

• • la convergence de l’IA et du monde de la crypto

• • la concentration du secteur après les derniers déboires à la FT

• • l’implication beaucoup plus forte d’acteurs financiers institutionnels

De quoi redonner du crédit dans tous les sens du terme.

3. New York Times : les Alphas vs la Gen Z

On adore les prédictions du service Styles du NYT. On en a retenu 3 : 

• • la génération X va arrêter d’être chiante à ressasser un passé sans portable

• • la Gen Z va comprendre ce qu’elle a fait subir aux boomers, car la génération suivante, les « Alphas », commencent déjà à se moquer d’elle

• • les montres connectées arrivent à l’école élémentaire (on l’avait prédit ici aussi)

4. Sifted : la fuite des cerveaux vers l’Europe

Parce qu’il faut bien faire un choix parmi tous ces prédictologues de début d’année, on a choisi Sifted. Car ils ont eu la bonne idée de demander à plusieurs de leurs journalistes, y compris des correspondants du monde entier, de leur faire une prédiction chacun. Quelques exemples :

• • il y aura une fuite des cerveaux US vers l’Europe après la réélection de Trump

• • on va cesser de se focaliser exclusivement sur les émissions de carbone dans la lutte contre le réchauffement climatique

• • l’IA va devenir ennuyeuse car on va la considérer uniquement pour ce qu’elle est capable de faire

• • les investissements dans les start-up de la santé numérique vont reprendre

5. Bill Gates : le (presque) prophète

On termine avec Bill Gates et ses habituelles prophéties et sans grande surprise, ça tourne beaucoup autour de l’IA :

• • l’IA va contribuer à réduire le nombre de décès d'enfants en permettant aux vaccins de progresser

• • nous allons assister à de nombreux progrès en matière d’énergie nucléaire

• • les élections de 2024 détermineront l'avenir de la santé mondiale et du climat puisque qu’il n’y a jamais eu autant d’élections en même temps dans le monde entier

N’oublions pas que tout cela est un art aléatoire qui incite à l’humilité. La preuve, le même Bill Gates avait annoncé qu’en 2015, il n’y aurait plus de livres imprimés car les e-books auraient pris leur place…

One more thing

Je suis allé voir la semaine dernière un petit chef d’œuvre au cinéma : Past Lives, produit par le studio A24 (dont on vous racontait l’histoire dans notre toute première newsletter). Le pitch : deux enfants coréens tombent amoureux et se retrouvent dans les rues de New York 24 ans après avoir été séparés par la vie. Pourquoi je vous parle de ce film romantique dans cette newsletter sur l’économie de la création ? Et bien pour un moment précis du film.

La scène se passe en 2012 dans le film, 12 ans après la séparation de nos deux amoureux qui reprennent contact via…Facebook (dont l’interface d’époque a été reproduite à l’identique). Les messages s’enchaînent jusqu’au premier Skype dont la sonnerie d’appel vient nous transporter dans une nostalgie pas si lointaine dans nos mémoires mais qui en réalité date un peu quand même. Réécoutez le générique et vous comprendrez. Et pour ceux qui ne comprennent pas, bah ça veut dire que je suis déjà vieux.

Bref, nos premiers réseaux sociaux, ceux de l’ère pré-TikTok, commencent à être old-school et posent une question : comment allons-nous les traiter à l’avenir ? Par quel biais allons-nous nous souvenir du rôle qu’ils ont joué dans nos vies respectives ? Est-ce qu’on exposera des aperçus d’interface dans des musées comme des œuvres d’art ? Est-ce qu’on écoutera des sonneries ou des bruits de notifications nostalgiques dans des films ? Je pose ça là mais débat passionnant à ouvrir.

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